Moulin de La Rémy
Producteur de farine depuis 1825 Pour la saison 2023, le moulin de La Rémy sera ouvert aux visiteurs de 9 heures à 16 heures, tous les jours, du 24 juin jusqu’au 4 septembre.
Producteur de farine depuis 1825 Pour la saison 2023, le moulin de La Rémy sera ouvert aux visiteurs de 9 heures à 16 heures, tous les jours, du 24 juin jusqu’au 4 septembre.
La seigneurie de Beaupré, dont fait partie la région de Baie-Saint-Paul, est un vaste territoire légué en 1680 au Séminaire de Québec par son fondateur, Mgr de Laval, premier évêque de la Nouvelle-France, dans le but de supporter financièrement cette institution.
Des recherches récentes invitent à conclure qu’au moment où s’amorce la colonisation dans le secteur nord de Baie-Saint-Paul, les prêtres du Séminaire de Québec ont donné le nom de Rémy à la petite rivière qui s'y jette dans la rivière du Gouffre pour honorer la mémoire de l’abbé Pierre Rémy (1636-1726), premier prêtre ordonné à Montréal par Mgr François Montmorency de Laval.
Le nom est mentionné pour la première fois le 8 octobre 1735 dans un procès-verbal de chaînage dressé par l’arpenteur Ignace Plamondon.
La rivière Rémy apparaît ensuite sur la carte de la Seigneurie de Beaupré datée de 1751.
La seigneurie de Beaupré, dont fait partie la région de Baie-Saint-Paul, est un vaste territoire situé le long de la rive nord du fleuve Saint-Laurent. Pour desservir l’ensemble des censitaires du secteur de Baie-Saint-Paul, l’administration seigneuriale doit faire construire plusieurs moulins à farine.
Le premier moulin à farine sur la rivière Rémy fut élevé en 1806 par Honoré Simard. Il dessert les habitants de deux secteurs ayant la rivière Rémy comme frontière commune : la Mare à la Truite et la Côte Saint-Lazarre. Ce moulin était situé un peu en contrebas et du même côté de la rivière que l’actuel moulin.
Le premier moulin est un bâtiment qui, fait peu usité pour un moulin à farine, était entièrement construit en bois. Bien qu'il ne soit pas possible d'identifier celui qui y est représenté, un plan trouvé dans les archives des moulins du Séminaire de Québec donne une bonne idée de la structure d'un tel bâtiment.
La construction du second moulin de la Rémy est confiée au maître- charpentier Jacob Fortin en octobre 1825. Vraisemblablement héritier d’une tradition ancienne de constructeurs ne tenant pas compte des nouvelles techniques déjà en usage, Fortin adopte un type de structure semblable à celui des premiers bâtiments de la Nouvelle-France. Dans sa forme actuelle, le moulin correspond au marché signé par Fortin avec le Séminaire.
On admire en particulier les assemblages de la toiture qui sont représentatifs de l'architecture française ancienne.
Au milieu du siècle dernier, bien que sa vocation change pour assurer sa survie, le moulin reste une icône des temps anciens que l'on aime photographier ou peindre.
Lorsque Héritage Charlevoix en fait l’acquisition en 1999, le moulin est en très mauvais état. La roue à aubes et le mur extérieur de la chambre qui l’abritait ont disparu depuis 1943.
Les mécanismes anciens du moulin avaient été en grande majorité remplacés dans les années 1940 pour permettre la production de moulées destinées aux animaux.
La première rénovation s’étend sur presque sept ans (2000 – 2007) et va coûter plus de cinq millions de dollars. Il s’agit du plus important investissement de fonds privés dans un bâtiment patrimonial de Charlevoix. Il va permettre de rétablir la volumétrie originale du bâtiment notamment en reconstruisant la roue à aubes et l’espace qui l’abrite.
La première mise en valeur du moulin avait pour but de remettre en fonction le moulin avec des mécanismes copiés sur d’anciens modèles (les originaux ayant disparus) afin de rendre accessible et d’animer le bâtiment ancien. L’objectif principal de la mise à niveau de 2020 est plus audacieux et novateur. Tout en redonnant au moulin sa fonction d’origine qui est d’être au service des producteurs locaux, elle le dote d’équipements modernes lui permettant de générer suffisamment de revenus pour prendre en charge une partie de la conservation à long terme du bâtiment historique.
Le moulin de la Rémy a conservé ce qui confère la qualité d’origine des produits de farine : ses meules de silex provenant des carrières de La Ferté-sous-Jouarre en France. C’est en effet la mouture sur ces pierres qui fait toute la différence. Elle est la seule technique qui permet de retrouver les qualités gustatives et nutritives complètes des farines ancestrales. De renommée mondiale dès le XVIe siècle, ces pierres autrefois produites en grande quantité et exportées, sont aujourd'hui devenues rares.
Héritier d'un savoir-faire familial remontant à 1850, c'est le charpentier meulier français Thierry Croix qui a réalisé la restauration des meules et de leur mécanisme.
Afin de concrétiser l'adaptation du moulin aux exigences du marché contemporain, des experts français issus d'une longue tradition de meuliers (Entreprise Croix) et de meuniers (Aetic et la Minoterie Girardeau) ont développé des équipements modernes sur mesure. Ceux-ci s'ajoutent à l'équipement en place réhabilité par la même occasion.
Ensemble ils répondent à quatre objectifs :
Cette conjugaison d’équipements modernes et anciens est, à notre connaissance, unique en Amérique du Nord.
Le moulin de la Rémy est propriété d'Héritage Charlevoix mais c'est une entreprise spécialisée, Moulin de Charlevoix, qui en a la garde. Elle opère les installations du moulin de la Rémy nouvellement mis à niveau et fait la mise en marché et la commercialisation de la production.
Conjuguant l’expertise meunière française centenaire de la Minoterie Suire et celle de l’agriculture biologique développée par le regroupement d’affaire charlevoisien Pierre du Moulin, cette nouvelle compagnie compte devenir un acteur privilégié du marché de niche des produits artisanaux de farines traditionnelles.
Visitez leur site internet pour en connaître davantage sur les farines du Moulin de la Rémy : www.moulin-charlevoix.ca
Un traitement par contrastes avec les structures anciennes a été privilégié pour intégrer les composantes modernes. Ainsi, une lecture claire des caractéristiques authentiques du moulin se dégage, sans nier l'esthétique des équipements modernes de meunerie.
Bien que l’accès public soit limité à l'étage des meules, il est une composante importante du projet. Dans le respect des règles strictes en matière de production alimentaire, un espace éducatif a été prévu. On y trouve toute l’information relative au moulin, son histoire et son fonctionnement actuel.
Une ferme traditionnelle de l'arrière-pays.
Le site est accessible dans le cadre d’activités coproduites avec le Musée de Charlevoix.
Calendrier pour la saison 2023: 15 juillet À la soupe! 29 juillet Le grand ménage! 2 septembre De fil et d'aiguille Détails sur le site web du Musée de Charlevoix
Un décor de ferme traditionnel qui a frappé l'imagination et les cœurs des millions d'auditeurs de la série télévisée Le temps d'une paix.
Le site est accessible dans le cadre d’activités coproduites avec le Musée de Charlevoix.
Calendrier pour la saison 2023: 15 juillet À la soupe! 29 juillet Le grand ménage! 2 septembre De fil et d'aiguille Détails sur le site web du Musée de Charlevoix
Le rêve d'un bourgeois de campagne